Peut-on savoir à coup sûr de ce qui va se passer dans les années à venir ? Non, à coup sûr, probablement pas.
Mais pour connaître l’avenir, posons-lui directement nos questions : Place aux 300 étudiants issus de la génération Z que j’ai la chance de côtoyer au quotidien. Ils vont devenir nos oracles et ont des choses à dire.
Ils sont beaux, ils sont exigeants et ce sont vos futurs clients. Etudions ensemble leurs habitudes.
Bonne lecture !
1) Le périmètre de l’analyse
J’ai la chance de côtoyer au quotidien plusieurs centaines d’étudiants et nous partageons beaucoup.
Grâce à eux, j’ai appris de nouvelles expressions comme « Chopper son crush ». Si vous ne la connaissiez pas, c’est arriver à ses fins avec une femme/ un homme sur lequel vous aviez des vues. Une copine m’a expliqué que c’était du langage utilisé sur Happn, une célèbre application de rencontres. Pour creuser cette « palpitante question », je vous renvoie sur cet article du HuffPost.
J’ai donc pris pour habitude, lors de mon premier cours, de systématiquement faire remplir un questionnaire aux étudiants afin de comprendre qui j’ai en face de moi et d’adapter ce que je leur raconte. Cela découle sur des discussions très intéressantes et j’y apprends une foule de choses.
Avant de le partager avec vous, je précise que cet échantillon est composé d’étudiants, de 22 ans et demi en moyenne, qui étudient le marketing, la communication et le digital dans de bonnes écoles de commerce ainsi qu’à la faculté. Ils représentent donc une frange spécifique du début de la génération Z.
Pour rappel, la génération Z sont les personnes nées entre 1997 et 2010… Comme si quelqu’un de 23 ans et quelqu’un de 10 ans, c’était la même chose ! 🤪
Le digital a révolutionné notre rapport au temps : Les habitudes changent à la vitesse de la lumière.
Les leaders d’hier (Altavista, Voila, Lycos, les appareils photo Kodak, Virgin Mégastore, etc.) ont disparus depuis belle lurette et rien ne dit que les leaders d’aujourd’hui le seront encore demain.
Savoir où l’on va est toujours plus rassurant que naviguer à vue dans un épais brouillard au milieu d’un océan rempli d’icebergs. Hélas, nous sommes encore loin d’avoir inventé la DeLorean qui nous permettrait d’aller voir à quoi le futur ressemble.
L’idée est donc de vous partager leurs réponses, tenter d’en tirer des enseignements et non d’asséner des vérités toutes faites.
Je les ai questionnés sur 4 grandes thématiques :
- Leur équipement (PC, smartphone, etc.)
- Les outils qu’ils utilisent (réseaux sociaux, navigateur, etc.)
- Les services et médias qu’ils utilisent (Radio, TV, Spotify, Netflix…)
- Les marques et les personnalités qui les inspirent
Premier enseignement qui m’a frappé : Sur les 148 élèves que j’ai interrogés, 74,5 % sont des femmes.
Si elles ont toujours été majoritaires dans les écoles de communication aussi longtemps que je m’en rappelle, elles étaient largement minoritaires dans les métiers qui touchaient au digital, en tout cas à l’époque où j’étudiais moi-même.
Les filles arrivent en force sur le marché et c’est une très bonne chose.
2) L’équipement de la génération Z
Commençons par le début : Naviguer sur Internet, c’est bien beau mais encore faut-il avoir une connexion et un outil pour faire ça ! Ci-dessous, le taux d’équipement de notre panel :
- Smartphone : 100 %
- Ordinateur portable : 100 % (61 % sur MAC, 39% sur PC)
- Assistant vocal type Google Home ou Amazon Alexa : 11 %
- Tablette type iPad : 8 %
- Liseuse type Amazon Kindle : 2 %
- Lecteur mp3 type iPod : 3 %
Il n’y a rien d’anormal à constater un taux d’équipement de 100 % en ordinateurs sur des élèves qui apprennent le digital. On constate d’ailleurs un grand intérêt pour Apple qui a 61 % du « marché » contre 6,8 % en temps normal (source Gartner) mais nous en reparlerons.
Concernant les smartphones, le 100% ne vous surprendra pas non plus. Il est également intéressant de voir que le taux d’équipement en assistant vocal, quoiqu’encore minoritaire, atteint déjà les deux chiffres.
La déchéance totale des tablettes, que j’ai pu constater depuis de nombreuses années sur les différents sites que j’administre, se confirme. Votre iPad sera bientôt une pièce de musée.
Les lecteurs mp3… ont quasiment disparu ! Steve Jobs fait l’hélicoptère à force de se retourner dans sa tombe car son iPod a du plomb dans l’aile et nous verrons pourquoi.
Enfin, les liseuses sont quasi inexistantes. Les esprits chagrins pourraient dire que c’est parce que les « djeun’s » ne lisent pas mais la déchéance de l’iPod ne sonne pas le glas de la musique donc évitons les raccourcis de vieux schnocks. 🥶
Si, ils lisent ! Si, ils écoutent de la musique ! Leur smartphone a simplement mangé et digéré bon nombre d’équipements trop limités.
Ce qu’il faut retenir :
Si vous vous posez encore la question de savoir si votre site devrait être facilement navigable sur smartphone, je pense qu’il faut cesser de vous la poser. L’avenir sera encore plus mobile qu’il ne l’est déjà.
Plus généralement, les services se sont regroupés petit à petit dans le smartphone. L’inconvénient reste toujours la taille de l’écran mais quand on voit ce genre de choses arriver et bien ça ne sera plus un problème à très court terme.
Pensez mobile !
2) Leurs réseaux sociaux, applications, etc. préférés
a) Les réseaux sociaux utilisés par la génération Z
Question posée : Quels réseaux sociaux utilisent-ils régulièrement et/ou tout le temps ?
Le constat est sans appel. Vous vous demandiez quel serait le réseau social sur lequel vous lancer pour toucher les jeunes générations ?
Instagram !
Attention, on ne parle pas ici d’une petite tendance mais d’un plébiscite car 100 % du panel interrogé l’utilise tous les jours.
Relisez-bien : 100 %. En 10 ans d’existence, c’est pas mal !
En regardant le graphique ci-dessus, vous pourrez vous dire que Snapchat se débrouille pas mal et vous aurez raison mais laissez-moi vous montrer les tendances de recherche fournies par Google Trends sur les 10 dernières années.
Depuis 2012, Instagram est le seul réseau social dont la notoriété grimpe sans discontinuer.
Ce réseau allie l’image, le texte, les hashtags, la vidéo, les stories et peut s’appuyer sur la puissance de Facebook auquel il appartient. Bref, il offre des fonctionnalités très larges et complète régulièrement son offre. Solide.
On constate également un monopole de LinkedIn, sans aucune concurrence et de YouTube, forcément, pour la vidéo, qui s’appuie sur la puissance de Google.
« Ben François, tu n’as pas parlé de Facebook ! » 😑
Ah oui, pardon !
Que puis-je en dire ? Que c’est le réseau numéro 1 dans le monde ? Oui, 80 % du panel l’utilise cependant tous les chiffres démontrent que sa population vieillit.
Je n’irai donc pas jusqu’à dire que cette plateforme représente le futur bien que son utilisation demeure incontournable.
Puis bon, Instagram et Facebook font partie du même groupe alors quelque chose me dit que nous n’avons pas fini d’en entendre parler.
On remarque encore que nos amis de TikTok commencent à faire leur apparition, c’est à surveiller.
Enfin, RIP à Dailymotion, Viadeo et Périscope.
Je finis par un petit mot sur Twitch et Pinterest. L’un est très orienté « gamers », l’autre « déco/mode ». J’ai donc souvent entendu dire que Twitch était un truc de « geeks » tandis que Pinterest était un truc de « filles » mais n’étant pas très fan des stéréotypes, je voulais quand même le vérifier. Je rappelle que 74,5 % du panel est constitué de femmes.
- Pinterest : Utilisation masculine : 32 % / Utilisation féminine : 65 %
- Twitch : Utilisation masculine : 56 % / Utilisation féminine : 12 %
b) Outils de messagerie
Bon, il faut croire que les stéréotypes ont encore de beaux jours devant eux cependant un homme sur trois qui utilise Pinterest ou une femme sur dix qui utilise Twitch, ce n’est quand même pas rien !
Pour résumer, nous nous rendons compte que les plateformes qui font la part belle à l’image, à la vidéo et à la spontanéité ont le vent dans les voiles.
Le web reste un média visuel et créer est de plus en plus facile.
Ce que nous pouvons en déduire :
L’avenir ? L’image et la vidéo ! Soyez visuels ! (Dis l’auteur qui écrit des tartines).
Côté outils, l’avenir se situe vraisemblablement dans les mains du groupe Facebook avec Instagram en fer de lance. Je serai curieux de voir si Facebook viendra titiller Google sur la vidéo mais pour l’instant, YouTube reste incontournable.
TikTok sera à surveiller bien que son modèle actuel semble le limiter à une utilisation très spécifique.
Vous voulez faire du B2B ? Allez sur LinkedIn.
à date, trois « leaders » jouent des coudes.
- Les SMS classique : 96 %
- WhatsApp : 83 %
- Messenger : 97 %
Si on y réfléchit bien, les SMS n’appartiennent en théorie à personne mais les deux autres appartiennent au groupe Facebook avec une domination générale de Messenger. Il est intéressant de constater que ce panel utilise Messenger beaucoup plus que Facebook. Pour eux, ce sont deux outils tout à fait distincts ce qui n’était pas mon cas, à tort.
Enfin, je précise que beaucoup utilisent Snapchat comme outil de messagerie.
Visio pendant le confinement :Moi : « Atelier créatif ! Faites-moi des équipes de 5 ! »Eux : « Ok, je fais un Snap aux autres, monsieur Barjon ! »
Ce que nous pouvons en déduire :
Le groupe Facebook, toujours, avec un rapprochement très clair des usages entre messagerie instantanée et réseau social (exemple : les stories). Tout cela ne fera bientôt plus qu’un si ce n’est déjà le cas.
c) Navigateurs
Bon, pas de faux suspense, Google Chrome gagne la bataille par KO avec 73 % d’utilisation, loin devant Safari et ses 20 % ou Firefox et ses 3 %.Il y a quelque chose de vraiment intéressant là-dedans. Rappelez-vous, 61 % du panel est sur MAC.
Conclusion ? Un grand nombre de personnes installent et utilisent donc Chrome sur leur ordinateur MAC au détriment de Safari.
Google s’est battu longtemps pour pénétrer la sphère « Apple », sphère où s’est régulièrement fracassé Microsoft en voulant les attaquer de manière frontale dans la sacro-sainte bataille iOS VS Windows. Google a été beaucoup plus malin et est rentré par la fenêtre : le navigateur Chrome et ses multiples fonctionnalités natives comme Gmail. Bien vu !
A l’occasion de ce questionnaire, j’ai pu découvrir de nouveaux navigateurs que je ne connaissais pas comme Brave (Chrome en mode navigation privée, pour faire simple) ou Torche (Chrome avec des fonctionnalités de streaming et de téléchargement de torrents).
Avis aux amateurs.
3) Leur utilisation des grands médias et services de streaming
Il m’a semblé intéressant de les questionner sur leur utilisation des grands médias que sont la télévision et la radio ou plus généralement de leur consommation de vidéo et de musique.
- Regardez-vous la télévision hors VOD ? Non à 53 %
- Ecoutez-vous la radio ? Non à 52 %
Aïe, les grands médias dévissent. Ils ont perdu leur leadership et ça ne date pas d’hier.
Si on creuse, on apprend que sur les 48 % qui écoutent la radio, 90 % le font dans les transports contre seulement 29 % chez soi. La radio est donc un média excessivement puissant dans les transports, que ce soit dans les transports en commun mais surtout la voiture. On constate que tout est une question d’usage puisque, quand on a besoin de ses deux mains, le smartphone a vite des limites.
Parlons de musique et vidéo à la demande (je ne leur ai pas demandé s’ils payaient Spotify ou Netflix, juste s’ils l’utilisaient, nuance importante).
Utilisation des services de musique
- Spotify : 68 %
- YouTube : 53 %
- SoundCloud : 30 %
- Apple Music : 24 %
- Deezer : 23 %
- Google Music : 3 %
- Napster : 1 %
- Amazon Music : 1 %
- Tidal : 1 %
Utilisation des services de vidéo à la demande
- Netflix : 97 %
- Canal : 41 %
- Disney + : 41 %
- Amazon : 37 %
- OCS : 20 %
- BeInSports : 16 %
- RMC Sport : 14 %
- Téléfoot : 9 %
Le constat semble très clair : la musique, le streaming et la vidéo à la demande ont pris le pouvoir.
Vous pouvez dire au revoir à vos lecteurs de DVD, à vos lecteurs mp3 et à court terme au mass-média (vous savez, la pub qui ne vous intéresse pas à la coupure pub le lundi soir quand vous regardez Camping Paradis sur TF1 !).
Ils veulent regarder ce qu’ils veulent, quand ils le veulent et sont même prêts à payer pour ce service.
Si les quarantenaires comme moi sont probablement la « génération Canal » alors vous avez en face de vous la « Génération Netflix ».
« Quoi !? Vous n’avez pas Netflix, M. Barjon !? Mais c’est là qu’ça se passe ! ».
J’avoue, j’ai depuis resilié Canal où il ne se passe effectivement plus grand chose et pris Netflix à la place. 😋
Ce qu’il faut en retenir :
Le pouvoir du consommateur qui n’envisage pas une seconde de devoir subir une coupure pub ou d’attendre une semaine le prochain épisode. Pousser de la contrainte, c’est aller droit dans le mur.
Précision importante : Ils regardent beaucoup de séries sur leur smartphone et cela n’est donc plus réservé uniquement aux soirées après une longue journée de cours.
4) L’inspiration
a) Les marques préférées de la génération Z
Imaginez… De jeunes actifs entre 20 et 24 ans…
Aaah, je me prends à rêver de marques nouvelles, de la relève qui arrive toutes voiles dehors… Exit les dinosaures et autres multinationales que nous nous coltinons depuis quarante ans ! « I have a dream » comme le disait Martin !
J’ai donc demandé 3 marques à chacun et ai donc obtenu plus de 450 réponses. Attention, vous êtes prêts !?
Quels sont les domaines qui les inspirent ?
- Mode : 49 %
- High Tech : 18 %
- Cosmétique : 9 %
- Alimentaire : 9 %
- Média : 5 %
- Déco : 4 %
- Automobile : 3 %
- Inclassables : 3 %
- Généralistes : 1 %
Sans surprise, et parce que ce sont généralement les domaines les plus inspirants, la mode est numéro une. Suivent le high tech et la cosmétique elle-même talonnée par l’alimentaire.
J’ai trouvé intéressant de constater le désamour très clair vis à vis de l’automobile qui ne fait plus rêver grand monde, femmes comme hommes.
Alors quelle est la société qui les fait rêver ? Je vous l’annonce, il y a un top leader qui écrase tous les autres… Et c’est une surprise.
….
….
Non, ce n’est pas une surprise.
….
Apple, encore et toujours.
Quand on leur demande leurs 3 marques préférées, Apple est cité spontanément dans 33 % des cas. 33 % ! C’est stratosphérique.
Arrivent ensuite Nike à 21 % puis Adidas et Zara avec 6,7 %. Les marques ancestrales font donc plus que de la résistance et leur leadership n’est pas contesté.
Voici donc leurs 3/4 marques préférées, secteur par secteur :
- Mode : Nike, Adidas et Zara (suivent ASOS, Converse, Kooples et Zadig & Voltaire)
- High Tech : Apple, Back Market et Nintendo
- Cosmétique : Dior, Sephora et Aroma Zone
- Alimentaire : Burger King, Coca Cola et Innocent
- Média : Netflix
- Déco : Maisons du Monde, Sostrene Green, Ikéa et Nature et Découverte
- Automobile : Mercedes, Tesla et Audi
- Généralistes : Fnac et Monoprix
Peu de jeunes marques figurent dans le top de ce classement hormis Aroma Zone (créé en 2000), Sostrene Green (enseigne danoise arrivée il y a peu en France), Innocent (1999) et l’incontournable Netflix (1997).
Nous apprenons en revanche que ce n’est pas très français tout ça, à quelques exceptions près. De la même manière, on constate l’absence d’Amazon, de Microsoft ou de Google (Alphabet). Bref, notre panel aime les enseignes spécialisées, créatives et plutôt haut de gamme. J’avoue être ravi de voir figurer Back Market dans ce classement. J’adore cette société et vous la recommande vivement.
Plus généralement, j’ai pu constater une ambivalence entre le besoin d’avoir des marques connues et reconnues mais aussi un véritable attrait pour de nouvelles marques à forte identité avec parfois une approche environnementale forte. J’ai eu beaucoup de plaisir à en découvrir de nouvelles que je ne connaissais pas ou peu comme Chilly’s (thermos), Osée (cosmétiques), Booska-P (actu rap), Jacquemus (prêt à porter), Boohoo (prêt à porter), Louyetu (bijoux), Veja (baskets) ou Displate (déco), etc…
b) Leurs personnalités préférées
Dernier chapitre de cette analyse avant de conclure : Je leur ai demandé le nom de trois personnalités qui les inspirent. Admirer est une étape normale et importante dans notre construction personnelle. Vous allez voir, c’est surprenant.
Qui pourrait être premier ou première ? Squeezie ? 😥
Que dalle ! La personnalité préférée de mes étudiants est…
Je vous avoue que je suis super surpris…
…
Je ne m’y attendais pas du tout
….
MICHELLE OBAMA ! 😮
Voici leur top 15.
- Michelle Obama
- Caroline Receveur
- Léonardo Di Caprio
- Emma Watson
- Lena Mahfouf alias Lena Tendances
- Jonathan Cohen
- Simone Veil
- Steve Jobs
- Beyonce
- Blanche Gardin
- Frida Kahlo
- Omar Sy
- Will Smith
- Yann Barthès
- Camille Lellouche
Une large majorité des personnalités citées ont trait avec le cinéma (36%), la musique (15%) ou le sport (10 %) mais deux choses m’interpellent. La première, c’est l’arrivée des influenceurs qui représentent 12 % et la présence des politiques ou équivalents qui égalent les sportifs à 10 %.
Quand certains esprits chagrins critiquent la jeunesse à grand renforts de « Le QI est en train de baisser », « toujours la tronche dans leur téléphone » ou encore « on élève des générations de crétins », que vois-je ?
Que cette génération est impliquée, prône haut et fort l’égalité homme/femme, le respect des différences et cite des personnalités comme Michelle Obama, Simone Veil, Frida Kahlo, Nelson Mandela, Martin Luther King, Éric Piolle, Greta Thunberg et même Olympe de Gouges dans leurs personnalités préférées. Je trouve ça très réconfortant, personnellement ! Ouf !
Et là vous vous posez peut-être deux questions :
- Où est Emmanuel Macron ? Nulle part ! Éric Piolle, maire écologiste de Grenoble, est le seul politique français cité.
- Où est Kylian Mbappé ? Nulle part aussi, idem pour Neymar ou Ronaldo d’ailleurs ! Le foot, ils s’en fichent complètement, les hommes y compris et les sportifs ne les font pas rêver du tout.
Maintenant, focus sur les influenceurs / influenceuses ! Je pensais naïvement tomber sur les « gros » comme Squeezie, Norman ou Cyprien. Rien.
La patronne, c’est Caroline Receveur messieurs dames ! Elle est talonnée de près par Lena Situations. Beaucoup plus loin, vous trouverez Mister V, My Better Self, etc. Ils m’en ont donné plein !
Ce que j’ai trouvé très intéressant, c’est que dans tout le listing, je n’ai repéré, à part Kylie Jenner, aucun influenceur américain. Là où nous consommions et consommons encore largement du cinéma ou de la musique anglophone, le marché des influenceurs est purement francophone et se concentre sur les influenceurs du « crû » : Un marché s’est ouvert et nos petits frenchies se sont engouffrés dedans ! Bravo à eux !
Oui, bon, on pourrait aussi penser que c’est parce que ce sont quiches en anglais, certes, mais ce serait une réflexion de vieux schnock et c’est absolument faux. 🤗
5) Le persona de la génération Z
Laissez-moi vous présenter votre future cliente. Je vais l’appeler Manon.
Elle a 22 ans et demi, possède un iBook et un iPhone achetés sur Back Market. Elle navigue sur Chrome et utilise Google comme moteur de recherche.
Féministe convaincue et militante, fan de Michelle Obama et Simone Veil, elle passe beaucoup de temps sur Instagram à suivre ses influenceuses préférées comme Caroline Receveur et Lena Situations.
Manon écoute la radio dans sa voiture et elle consomme beaucoup de vidéos sur Netflix et YouTube, lovée dans son canapé Maisons du Monde en sirotant un Innocent, toujours frais grâce à son thermos Chilly’s.
Elle écoute du rap sur Spotify, se fiche des sportifs, possède une culture américaine forte, fait attention à la planète et trouve les politiques actuels nuls.
Manon discute avec son cercle d’amis sur Messenger et est très sensible à son apparence, que ce soit via la mode ou la cosmétique.
Elle aime les grandes marques reconnues pour leur qualité et le prestige mais prend du plaisir à en découvrir de nouvelles.
Je ne sais pas vous, mais je la trouve éminemment sympathique.
6) Les sept conseils pour parler à génération Z
Conseil 1 : Soyez empathiques
SI l’avènement des influenceurs doit nous apprendre quelque chose, c’est l’empathie.
Pourquoi ce raz de marée des influenceurs (je ne suis pas un grand fan de ce mot mais il est lourd de sens) ? Simple ! Bien qu’il s’adresse à des milliers voire des millions d’internautes, on ne s’en rend pas ou peu compte. L’influenceur, on l’aime parce qu’il nous ressemble, qu’il nous guide et qu’il nous comprend.
Exit le « temps de cerveau disponible » chez à Patrick Le Lay, notre panel veut être écouté et compris.
Conseil 2 : Soyez visuel
Le web est un média visuel qui contient textes, images et vidéos. L’unanimité autour d’Instagram, de YouTube, de Netflix ou la montée en puissance de TikTok nous donnent de bonnes indications sur l’importance de l’image et de la vidéo. Le défi pour les annonceurs est désormais de pouvoir fournir des contenus visuels, à l’esthétique irréprochable et au contraste marqué pour un maximum d’impact.
L’avènement de Canva, par exemple, qui permet de créer des visuels ou des vidéos simplement sans forcément être graphiste ou dépenser des milliers d’euros en est également une bonne illustration même si avoir un bon graphiste est toujours appréciable.
Travaillez votre image de marque, votre logo et surtout, différenciez-vous.
Ne faites pas de l’eau tiède mais de l’eau chaude !
Conseil 3 : Soyez transparent
Les Inconnus, dans leur sketch « les publicitaires » disaient : « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons, mais il ne faut pas oublier qu’ils le sont. » Fort heureusement, c’était un sketch.
N’hésitez pas à lever le capot, expliquer vos succès, vos échecs afin que l’internaute comprenne à qui il a affaire et qu’il s’approprie votre histoire.
Ne cherchez pas la perfection, soyez vrai !
Les entrepreneurs comme Marc Simoncini, Elon Musk ou Steve Jobs n’ont jamais cherché à être parfaits et c’est pour ça que les gens les apprécient. Tiens, je vous mets le lien vers le blog de Guillaume Gibault, le fondateur du Slip Français : J’y vais mais j’ai peur. Le titre parle de lui-même et j’aime beaucoup ce mec mais je n’aime toujours pas les slips.
Conseil 4 : Soyez impliqués
Les marques, les entreprises, les infopreneurs, etc. ont besoin d’une identité et de valeurs qui les définissent. D’une valeur découlera une opinion à propos de sujets multiples et variés.
Je ne suis donc pas en train de vous dire de vous positionner sur tous les sujets car il faut être crédible quand on prend la parole cependant, émettre une opinion, se positionner clairement ou créer le débat (quitte à être clivant) peut renforcer l’attachement de votre audience.
N’ayez pas peur des commentaires négatifs ou des opinions inverses : elles vous feront avancer, vous verrez. Une communauté se bâtit souvent autour d’une valeur forte que plusieurs personnes partagent et diffusent. La force de cette valeur devient alors le ciment entre vos fans mais si un ciment manque de force, le mur s’écroule.
Non, ne me remerciez pas pour cette métaphore de maçon, c’est cadeau.
Conseil 5 : Soyez drôle
Ne prenez pas peur. Oui, faire rire, ce n’est pas toujours facile.
L’idée, ce n’est pas de toujours trouver la blague qui tue mais simplement d’adopter un ton frais, décomplexé et ne pas hésiter à déconner un peu quand on le peut.
Cela renforcera le lien avec votre audience et votre complicité réciproque d’autant qu’un monde trop sérieux n’est pas très intéressant.
Conseil 6 : Faites du Facebook Ads
Au cas où vous ne le sauriez pas, la régie publicitaire Facebook permet de diffuser via quatre grands canaux :
- Facebook, forcément. Pour rappel, 80 % du panel est dessus
- Instagram, 100 % du panel
- Messenger : 96 % du panel
- L’audience network qui est essentiellement de la publicité sur applications mobiles (en tout cas, je pense que son intérêt est principalement là) ainsi que sur des sites tiers, en concurrence frontale avec Google AdSense.
Outre ses capacités de ciblage très précis, la régie Facebook va vous permettre de gérer vos campagnes avec un seul outil, et propose des outils de création graphique plutôt bien faits. Les conversions sont assez précisément remontées via le pixel Facebook. Solide, vraiment !
Alors oui, l’ergonomie de l’outil est cataclysmique mais qui sait, ils arrangeront peut-être ça un jour.
Conseil 7 : Faites du YouTube Ads
Si l’avenir est vidéo, vous ne pourrez bien sûr pas passer à côté de la publicité qui va avec.
Le tout est géré dans Google Ads et la prise en main n’est pas si compliqué. YouTube peut vous permettre de diffuser votre notoriété à très grande échelle à des coûts que j’ai trouvés très raisonnables.
Le challenge sera d’arriver à faire une publicité attractive sans vous ruiner.
Je détaillerai ça plus précisément dans une prochaine formation. 😶
Je suis honoré de pouvoir ouvrir ce blog avec ce guide digital pour parler à la génération Z. Je remercie donc tous mes élèves pour tout ce qu’ils m’apprennent. J’espère qu’il vous aura éclairé.
N’hésitez pas à le relayer grâce aux jolis boutons ci-dessous s’il vous a plu et à me laisser un commentaire !
A très vite
François